Ubi caritas et amor, Deus ibi est

VALEUR, PROJET ET COHÉRENCE ÉDUCATIVE

Notre projet d’éducation est fondé sur des repères partagés, des valeurs qui sont d’après nous essentielles pour accompagner, guider et nourrir la croissance de nos élèves, pour contribuer à leur ouvrir un avenir singulier, unique, ainsi qu’une conception chrétienne de l’homme nous y invite (Isaïe 43, 1-7).

Concrètement, nous essayons d’accueillir chacun avec bienveillance* et dans le respect des différences. Nous réfléchissons et faisons régulièrement évoluer notre organisation pour qu’elle permette un accès optimal des collégiens aux savoirs indispensables à leur développement.

Notre ambition est d’accompagner chaque élève dans son épanouissement personnel et spirituel et dans son ouverture au monde et à l’universel.

Les 3 axes de notre projet:

PERMETTRE...

A chaque élève de s’approprier savoirs, compétences et connaissances par l’effort, grâce à des propositions de parcours diversifiées ainsi qu’un accompagnement personnel qui valorise les acquis et les réussites.

PERMETTRE...

A chaque élève de s’épanouir et grandir en estime de soi en développant ses talents. Lui permettre de relire son parcours et construire un projet personnel d’orientation. Développer sa capacité à vivre un quotidien fraternel avec les autres et lui offrir des possibilités d’engagement personnel et spirituel.

PERMETTRE...

A chaque élève de s’ouvrir au monde pour grandir en humanité, donner du sens à sa vie et à ses apprentissages.

L’histoire de l’établissement a fait du collège Saint-Hélier un lieu propice à l’épanouissement des jeunes et à leur éducation grâce à l’exigence et aussi la bienveillance qui y sont vécues. 

La scolarisation d’un enfant s’inscrit dans une aventure collective. Chaque membre de la communauté éducative y joue son rôle en s’engageant avec confiance dans le projet et en respectant les règles communes. La référence récurrente à cette cohérence éducative est destinée à nourrir un climat porteur pour tous les élèves.

Jean François Simon

Directeur du Collège Saint-Hélier de Rennes

*Les vertus sont nécessaires au développement du bien commun. Toutes y contribuent : la force comme la tempérance ou la prudence… Cependant deux d’entre elles sont plus systématiquement associées au développement du bien commun. En premier, le désir de justice qui vise à donner à chacun ce qui lui est dû. En second, la bienveillance qui est volonté de viser le bien et le bonheur d’autrui.

Comme l’a si bien montré Benoît XVI, le désir de justice et la bienveillance sont liés : « La charité dépasse la justice, parce que aimer c’est donner, offrir du mien à l’autre ; mais elle n’existe jamais sans la justice qui amène à donner à l’autre ce qui est sien, c’est-à-dire ce qui lui revient en raison de son être et de son agir. Je ne peux pas « donner » à l’autre du mien, sans lui avoir donné tout d’abord ce qui lui revient selon la justice. Qui aime les autres avec charité est d’abord juste envers eux. ». « D’autre part, la charité dépasse la justice et la complète dans la logique du don et du pardon » (Caritas in veritate §6). La justice seule ne suffit donc pas, car sans la charité elle conduit à la seule équité et peut être dure voire inhumaine.

Ainsi pour suivre les réflexions de Robert Spaemann[1], l’éthique peut être fondée sur la recherche bienveillante du bien pour tous.

Dans une communauté, la bienveillance est faite d’une attention à chacun. Elle est « amitié[2] » au sens de la satisfaction à vivre ensemble parce que l’on partage et l’on met en commun quelque chose.

Elle comporte une part de gratuité. Cette gratuité ne doit pas être comprise comme la recherche d’une impossible pureté morale. Elle est dans cette attention, ce regard sur l’autre/les autres, qui les invite à participer à la recherche « ensemble » du bien.

[1] Voir Robert SPAEMANN,  Bonheur et bienveillance. Essai sur l’éthique, Presses universitaires de France, 1997
[2] « Sans amis, personne ne choisirait de vivre, eût-il tous les autres biens (et de fait, les gens riches, et ceux qui possèdent autorité et pouvoir semblent bien avoir plus que quiconque besoin d’amis …). Et dans la pauvreté comme dans toute autre infortune, les hommes pensent que les amis sont l’unique refuge. ». Aristote, « Ethique à Nicomaque », L8, ch1, Editions Vrin, 1972.
Extrait du Cahier des EDC Bien commun et entreprise